Une année de mobilité, pourquoi ?

Comme vous le savez sûrement je suis en licence 3 Information-Communication à Lyon 2. Du moins c’est ce qui apparaîtra sur mon diplôme (si je l’ai, on touche du bois). Pourtant cette année je suis, à mon plus grand bonheur, en Erasmus en Suède. J’étudie à l’université de Malmö, une ville tout au sud-ouest de la Suède qui flirte avec Copenhague (à 40 minutes en train). Je décide de vous écrire cet article car l’année dernière à cette même époque j’avais des envies plein le cœur et des questions plein la tête.

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Copenhague

Pour ceux qui se sont déjà un peu penchés sur le sujet, vous devez savoir que du 10 au 13 octobre auront lieu les Journées de la Mobilité Internationale (JMI) à Lyon 2. Je vous recommande grandement d’y aller pour connaître un peu plus en détails les destinations que votre faculté vous propose, les documents administratifs etc. Je vous ferai un article prochainement sur la Suède et sur Malmö en particulier si ça vous intéresse mais aujourd’hui je viens vous expliquer en quoi partir en mobilité est la meilleure décision que vous prendrez.

Maintenant on va passer à la partie où je vais te tutoyer parce que je m’adresse à toi derrière ton écran, toi qui a cliqué sur ce lien parce qu’au fond tu es tenté par cette expérience. Personnellement j’ai décidé de partir en Erasmus pour nourrir mon besoin de découvrir de nouvelles choses, d’en apprendre plus sur moi-même. Evidemment, partir en mobilité (Monde ou Erasmus+) est un atout pour ta future carrière mais il faut d’abord que tu en ressentes l’envie, si ce n’est le besoin. Je suis arrivée en Suède le 16 août et même si ça fait un peu moins de 2 mois que je suis ici, je peux déjà te confirmer que ça a changé ma vie.

Déjà d’un point de vue relationnel : où que tu sois en mobilité, tu vas faire des rencontres. Evidemment ça dépend de certains facteurs mais tu vas inévitablement rencontrer beaucoup de gens. Ce genre de rencontres tu ne les aurais sûrement jamais faites chez toi. Et du fait que vous viviez tous la même expérience (loin de ta famille et de tes amis), les liens se tissent extrêmement vite et fort. Je suis convaincue que ce qui fait un bon voyage c’est les rencontres que tu y fais. Au final une année d’échange c’est comme un long voyage. D’ailleurs c’est aussi l’occasion rêvée pour voyager. Tu vas avoir des pieds-à-terre dans pleins de pays, des excuses pour voyager encore plus. Par exemple, dans un peu plus d’un mois je vais réaliser mon rêve d’enfant : voir des aurores boréales grâce à un voyage en Laponie organisé par le BDE Erasmus de Malmö. Avoue c’est plutôt cool ?

Ce qui fait aussi que la mobilité prend du sens c’est que tu t’établis dans un pays que tu ne connais pas. De ce fait tu vas découvrir une nouvelle culture et peut-être une nouvelle langue (Jag talar pyttelite Svenska !). Et les amis que tu vas te faire seront sûrement d’une autre nationalité que toi, donc d’une autre culture. J’ai beau essayer, je n’arrive pas à m’imaginer d’autres circonstances dans lesquelles j’aurais pu connaître aussi rapidement pleins de cultures à la fois. Un véritable melting-pot ! Ce qui est assez marrant c’est que tu vas aussi prêter attention à ta propre culture. Tu vas devenir en quelques sortes un représentant de ta culture aux yeux de tes amis étrangers (tous les yeux se tournent vers toi quand ça parle fromage, pain ou vin). Tu te rends compte que tes petites habitudes sont imprégnées par ta culture française par exemple. Il y a quelques semaines j’ai comparé la culture suédoise à la culture française. Et je t’assure que c’est très intéressant de prendre conscience de toutes ces petites choses implicites qui régulent ta vie et font de toi qui tu es.

Evidemment, une année de mobilité c’est toujours un plus au niveau de tes études et de ton CV. Tu vas devoir t’adapter à un nouveau système, de nouveaux cours, mettre de côté ta langue maternelle et ça mon vieux c’est pas toujours évident. J’ai découvert des nouvelles méthodes de travail, d’enseignements, des cours que je n’aurai pas eu à Lyon 2 etc. Par exemple j’ai pu choisir un cours spécialisé dans l’enseignement du développement durable.

Pour ce qui est de la langue, je te conseille de partir si tu as déjà des bases solides dans ta LV1 ou LV2. Je ne vais pas te mentir parfois c’est difficile quand tu as des native speaker en face de toi. Au niveau des cours je dois dire que ça dépend vraiment des profs et des personnes. Mais dans tous les cas tu es là pour t’améliorer et les progrès se font à vitesse grand V, je t’assure (je vois la différence en 2 mois) ! A la fin tu en ressortiras peut-être bilingue, du moins avec un très bon niveau dans la langue que tu as étudiée, c’est inévitable.

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Quand tu entends l’accent australien pour la première fois

Enfin, si je devais encore te convaincre de partir en mobilité, je te dirais que c’est la meilleure chose qui peut t’arriver pendant tes études. Tu découvres des nouvelles facettes de toi. En étant dans un autre pays que tes parents, tu apprends à te débrouiller seul. Au niveau de l’indépendance et de ton accomplissement personnel tu vas très vite ressentir que tu es capable de bien plus que tu ne le penses. Le pire c’est que ça vient tout seul, tu n’as pas le choix que d’apprendre à te débrouiller tout seul. Rien qu’en 2 mois je sens déjà que je suis bien plus autonome que lorsque j’avais mon studio étudiant à Lyon (alors que je n’habitais pas avec mes parents). L’éloignement fait du bien, tu te découvres chaque jour un peu plus, tu repousses tes limites. Une année de mobilité c’est comme une mue (très glamour cette comparaison dis donc !), tu deviens enfin qui tu as envie d’être. Tu tentes, tu oses, tu grandis.

J’espère avoir un peu dissipé le brouillard plein de stress et de questions qui te polluait la tête. C’est normal d’avoir des hésitations, mais ne passe pas ton temps à attendre ce genre d’opportunités : lance toi !

PS : Un échange de 2 semestres tu feras ! (si tu savais comme ça passe vite)

Sac à dos de voyage

Chose promise chose due ! Sans plus tarder, commençons par faire un rapide récapitulatif des questions à se poser avant de partir :

  • Où comptes-tu partir ? Ton backpack doit s’adapter à ta destination ! Même si je vous conseille fortement de prendre des affaires chaudes même en plein été (paye tes nuits sous la tente à te les peler) leur quantité va changer en fonction de votre destination (ex : La Bretagne ou le Ladakh).
  • Quelles activités veux-tu faire ? Bien qu’étant un pro du « No vacation planning », tu as forcément fait des recherches sur ta destination et sur certaines activités qui se trouvent à proximité. C’est d’ailleurs ce que je te conseille comme ça si tu veux faire du snorkeling bah tu embarques un tuba et un masque de plongée dans ton sac ! Avant mon trek sur le GR34 je m’étais achetée des chaussures de marche pensant qu’elles étaient ultra nécessaires pour la Bretagne et le Ladakh. Au final mes baskets de sport (en bon état hein ! Pensez à vérifier la semelle) auraient très bien pu faire l’affaire pour ces deux destinations. Mais bon j’ai quand même des supers chaussures de marche pour mes prochaines destinations hehe !

Et maintenant voici une liste approximative de choses qui selon moi sont nécessaires. Petits disclaimers : ton backpack c’est toi qui va le porter toute la journée ou presque, c’est un peu ta maison (comme un escargot en gros) donc c’est très personnel ce qui explique que mon backpack ne te corresponde pas forcément. Et aussi je parle de mon expérience pour un sac à dos qui va servir à la marche à pied 😉

Vêtements :

  • 3 culottes / strings / caleçons : bref de quoi te vêtir un minimum
  • 4 paires de chaussettes : si tu vas trekker je te conseille grandement de prendre deux paires de chaussettes de marche et 2 autres normales
  • 3 / 4 tshirts : je déconseille les débardeurs pasque les lanières du sac vont frotter tes petites épaules fragiles et ça va finir par brûler avec la soleil, la transpi (so glamorous) etc.
  • 1 ou 2 short(s) : plus ou moins courts suivant la destination. Par exemple en Inde j’avais pris un bermuda pour la ville (mieux pour rentrer dans les temples et pas se faire matter) et un short pour la marche.
  • 1 collant de sport : fait office de pijama, d’habit de détente, d’habit de marche s’il fait froid etc.
  • Pour les femmes prévoyez 1 brassière de sport et un soutien-gorge dans lequel vous vous sentez magnifiquement libres.
  • 1 paire de baskets ou des chaussures de marche
  • 1 paires de tongs ou de chaussures ouvertes / espadrilles : de quoi chiller un peu au camping ou en ville et de vous libérer de cet enfer que représente vos chaussures de marche et dans lequel vos pieds macèrent pendant des heures.

Accessoires :

  • 1 chapeau ou une casquette : on évite les insolations !!!
  • De la bonne crème solaire SPF 50 sa mère : on évite les coups de soleil !!!
  • Un camelback ou toute poche à eau de 2 L : on évite la déshydratation !!! Je vous conseille plutôt ça par rapport à des bouteilles parce que c’est moins lourd, moins encombrant (à mettre contre la paroi qui touche le dos car le plus lourd doit être au plus proche du dos) et c’est écologique !!!
  • Des lunettes de soleil de bonne qualité : on évite de se cramer la rétine !!!
  • Une enceinte ou toute chose pour écouter de la musique : croyez-moi ça vaut le coup de sacrifier de la place pour ça : on évite les coups de blues !!!
  • 1 portable : bien pratique pour booker quoi que ce soit, se renseigner etc. (+ la musique qu’il contient)
  • Un peu de liquide vaisselle dans un contenant en plastique.
  • 4 mètres de fil
  • Des petites pinces à linge en bois.
  • Nécessaire à manger si vous faites du camping : couverts en plastique, bols (uniquement), casseroles et tout le toutim.
  • 1 éponge
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Friendship goal achieved

Trousse de toilette :

  • 1 ou 2 sac(s) plastique : on sait jamais
  • 1 savon d’Alep : pour vous dire avec mon amie on en avait pris un gros pain et en 7 jours il a presque été terminé. Le savon d’Alep ne contient rien de dangereux pour votre santé ou l’environnement si vous le choisissez bien (rpz La Vie Claire). Il fait corps, cheveux et lessive.
  • Un pot de crème
  • Brosse à dents et dentifrice (1 pour plusieurs, faut pas déconner (le dentifrice hein!))
  • Un peigne à cheveux
  • Biafine + si vous marchez : Akiléïne
  • Pansements à ampoule
  • Baume à lèvres (indispensable : vous allez être déjà assez desséché comme ça)
  • 1 serviette éponge

Je pense que c’est tout. De toute façon si quelque chose me revient je compléterai la liste ! On essaye de respecter la règle des moins de 10 Kl si vous partez trekker et je souhaite une merveilleuse aventure à tous ceux qui sortent des sentiers battus (sans mauvais jeu de mots).

Kisses

Pourquoi pas trekker cet été ?

Depuis que je suis petite mes parents m’ont souvent emmenée faire des randonnées. Et ça n’était pas vraiment mon fort : marcher, suer, être à la traîne etc. Puis j’ai eu un déclic quand ma mère est partit faire un bout des chemins de Compostelle (partie française). Je l’ai donc observé faire ses affaires, je l’ai écouté me raconter ses 3 semaines et demi de marche et une petite idée a germé dans ma tête. Mais ce n’est que l’année dernière que j’ai pu mettre à exécution mon petit plan.

L’été dernier je suis partie au Ladakh, région phare de l’Inde réputée pour ses treks dans le début de la chaîne Himalayenne. Mais en juillet je suis aussi partie avec une amie (ma fdp d’amour ❤️) faire le GR34 tout autour de la presqu’île de Crozon (en Bretagne) pendant 7 jours. Donc comme l’été arrive et que vous vous demandez sûrement quoi faire, où partir etc. je me dis que faire l’apologie de la randonnée et des treks peut vous faire économiser pas mal de ronds et passer des vacances plus que géniales.

Voici quelques raisons parmi tant d’autres :

  • Vous pouvez le faire avec un ou plusieurs amis et ça ne fera que renforcer votre amitié. Je vous le garantie, et si c’est avec votre famille ça créera des souvenirs à vie.
  • Ca ne coûte pas cher du tout comme je vous l’ai dit : déjà le transport c’est vos jambes, le logement c’est le camping ou les auberges de jeunesse ou les home stay/guest house si vous vous aventurez à l’étranger.
  • La randonnée c’est accessible à tout le monde et ça permet de faire du sport et de vous sentir bien moralement après chaque étape. Vous serez fier de vous croyez-moi.
  • Enfin des vacances écologiques !!!

Pour vous faciliter les choses je vais vous donner quelques conseils qui m’auraient bien aidé à planifier ce genre de vacances/voyages.

  1. Le parcours

C’est la première étape : savoir quel GR ou trek vus voulez faire. Par exemple les GR34 n’est pas réputé comme difficile est c’est un des plus beaux de France. En revanche ceux que j’ai fait au Ladakh sont plus techniques : dénivelé, cols à plus de 4000 mètres d’altitude et tout le toutim donc la préparation n’est pas la même. Surtout que si vous partez en France ou dans un pays un peu plus commun on va dire, ce sera plus facile de partir sans guide. En Inde, ma famille et moi n’avions pas forcément envie de prendre le risque de nous perdre donc on devait prendre des guides : bon c’est aussi principalement parce que le gouvernement indien n’accorde des permis de randonnée qu’aux touristes accompagnés de locaux hehe. Mais bref, vous devez évaluer le niveau de difficulté  du trek (si vous n’êtes pas habitués à marcher avec un énorme sac à dos de 9 kilos chaque jour, je vous conseille pas d’attaquer direct par le GR20…), vous devez aussi évaluer vos capacités pour estimer sur combien de temps vous allez pouvoir tenir. Pour ma part, 7 jours c’était largement supportable : surtout que la Bretagne y a pas plus plat (quoi que #CapdeLaChèvre pour les connaisseurs). Pour le Ladakh il fallait aussi s’acclimater à l’altitude sinon de gros gros gros problèmes de santé pouvaient survenir (la mort pour être précise).

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Etape 1 :  Saint-Nic -> L’île de l’Aber (GR34)

Bien évidemment ce qui va avec le choix de votre parcours c’est aussi le choix des étapes. Je vous conseille de ne pas dépasser les 20km par jour si vous voulez pouvoir faire l’étape du lendemain. Donc c’est important, surtout lorsque vous êtes à pied, de prévoir où vous allez dormir chaque jour et d’appeler les campings (municipaux c’est moins cher) pour réserver votre emplacement. Avec mon amie on avait définit quelques temps avant de partir nos étapes, jour par jour, camping par camping. On notait dans mon Topo Guide (INDISPENSABLE) les étapes et on surlignait les campings où nous faisions nos dodos. Si vous êtes à l’étranger, regardez les auberges de jeunesse, les gîtes ou les home stay qui balisent votre parcours, ça vous enlèvera vraiment une source de stress le jour même.

2. Choisir son/ses coéquipier(s)

Honnêtement, c’est presque aussi important que l’endroit dans lequel vous allez vous retrouver. Il faut trouver quelqu’un qui soit sur la même longueur d’onde que toi et qui attende la même chose de ce périple. Parce que vous prenez la décision de vous embarquer dans quelque chose qui va vous marquer et changer votre relation. Vous serez ensemble 24h/24 et 7j/7 donc il n’y a pas de place pour la gêne ou la retenue. Soit ça passe soit ça clash comme j’aime le dire. Non pas que j’ai connu de clashs (je touche du bois) mais je pense qu’à la fin vous êtes soit sûr d’avoir trouvé la bonne personne avec qui trekker soit vous savez que l’expérience n’est pas à réitérer.

Si je peux vous donner une petite devise à garder en tête : Confiance et communication sont les maîtres mots. Comme dans toute relation il n’y a que ça qui permet d’établir un lien stable et durable.

 

J’espère vous avoir été utile. Dans un prochain article je vous parlerai des choses élémentaires à savoir avant de faire son sac à dos afin de gérer son poids, sa composition etc.

Have a nice day

Les photos ne sont pas libres de droit.

Guide de survie en concert (marche aussi avec les festivals !)

Si toi aussi tu es amateur/rice de musique, tu as sûrement déjà vécu(e) ce sentiment d’impuissance et de rage juste avant un concert quand tu te rends qu’il fait beaucoup plus chaud que tu ne le pensais. Cet article est dédié à anticiper tous les petits tracas qui peuvent venir parasiter ta superbe soirée.

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  1. Une tenue adéquate tu choisiras

La tenue c’est presque 90% du boulot. Si tu te pointes avec la bonne tenue, tu passeras forcément un bon concert. Je ne parle pas de question stylistique loi de là, mais pratique ! Déjà essaye d’analyser l’environnement dans lequel tu vas être. Est-ce en extérieur ? En intérieur ? Combien de monde va-t-il y avoir ? (Important pour la chaleur qui émane de la compression des corps). Et surtout quel type de musique tu vas écouter. Je te conseille déjà de mettre un t-shirt, ou un débardeur sombre de façon à masquer d’éventuelles taches de transpiration (so glam !). Qu’on soit en hier ou en été, un t-shirt est nécessaire en concert sauf si c’est un concerto, là… Je te déconseille en revanche fortement les jupes ou robe à manches courtes parce que tu risques fortement de te la faire happer et de finir cul-nul. Ça serait con pour la séance de dédicace qui suit non ?

Enfin, ton plus précieux outil sont tes baskets : je répète, tes baskets. Tu ne risques pas l’entorse, pas la macération provoquée par le cuire etc. Bien sûr je te déconseille de mettre tes dernières chaussures achetées parce que :

  • Tu vas les niquer avec la poussière, les gens qui te marchent dessus etc.
  • Tu vas avoir de jolies ampoules avant même d’avoir commencé à danser.

Mis à part ces deux points, les baskets sont ton meilleur allier en concert. Clairement.

PS : le chouchou pour les filles ou hommes aux cheveux longs, élément crucial si tu veux ne pas mourir de chaud. Par contre queue de cheval interdit !!! Préférez le chignon, ça évite à ceux de derrière de bouffer tes cheveux qui volent quand tu danses.

  1. Un sac à dos pour deux tu auras

Il n’y a rien de plus chiant que de se trimballer toutes ses affaires en concert. Mais afin de parer à toutes les éventualités de type imprévues il est nécessaire d’avoir un vieux sac à dos avec soi. Genre tu râtes le dernier métro à cause du concert et tu finis à pied, bah t’es bien content d’avoir un pull en plus dans ton sac parce que ça caille à 1h00 du mat’ ! Ou alors tu rentres au camping du festival dans le noir le plus total donc une lampe de serait pas de refus à ce moment-là. C’est plein de petites choses qui te font apprécier le moment et surtout l’after. Le mieux à faire c’est de prendre un vieux sac à dos solide pour deux, comme ça chacun fait son tour de garde on va dire. Après je te conseille vivement de garder le même partenaire sac à dos. Tu as tes habitudes, tu sais qu’il ne te la fait pas à l’envers niveau répartition du temps et tu as des codes pour chaque poche. Celle-ci c’est pour les places, elle les boules quies et mouchoirs etc.

PS : pour éviter les vols, le garder sur le ventre. En plus ça fait un repose bras quand tu t’ennuies ou que tu es fatigué.

  1. D’un ami grand tu te muniras

Alors oui dis comme ça, ça réifie un peu ton pote mais tu comprendras rapidement son utilité, je t’assure… Déjà quand t’es seul à un concert c’est toujours moins drôle, tu n’as personne avec qui le partager. Alors avant toute chose motive tes potes pour venir avec toi, ça fera une ambiance de fou et un super souvenir commun. Et c’est à ce moment-là qu’il faut la jouer fine comme on dit ! Parce que tu vois la foule des concerts est assez simple à cerner… Plus tu es nombreux plus tu vas réussir à gratter des places et à forcer pour aller devant. On ne dirait pas comme ça hein, mais en faites tu t’imposes quand t’es en bande. Alors évidemment tu vas avoir droit à des regards sanguinaires mais c’est le jeu ! Et c’est là que ton pote de plus d’1m80 intervient. Parce que seul lui peut fendre la foule de manière systématique et assurer la pérennité de votre avancée. Et qui plus est, il peut servir d’étendard. Je m’explique : dans une foule constituée de bien plus d’un millier de personnes, il est difficile de se repérer. Les réseaux sont souvent saturés etc. Donc un ami de grande taille fait office de repère pour votre crew, c’est un peu le mat de votre navire. Je dirais même la vigie parce qu’elle peut repérer facilement l’entrée de l’artiste sur scène, les mouvements de foules à venir, les mecs bourrés qui veulent à tout prix se faire porter par la foule et bien sûr le naufragé de la bande qui est allé chercher une bière en plein milieu du concert et qui ne retrouve pas son chemin etc.

  1. Ton portable tu rangeras

Enfin, ce dernier point me tient tout particulièrement à cœur vu la mentalité actuelle. Récemment je suis allée voir mon groupe de rap préféré : S CREW. Vous n’êtes pas sans savoir (ou peut-être que si) que Nekfeu en fait partie et cela explique peut-être le fait que des collégiens se sont retrouvés dans le public. Même beaucoup. Je ne suis pas là pour critiquer les groupies, fan girls ou quoi (même si j’ai mon opinion là-dessus), je suis plutôt là pour parler du fait que ce jeune public n’a pas du tout la même manière de profiter d’un concert que moi ou la plupart des étudiants. Je ne dis pas que tous les jeunes de ma génération sont des saints mais je constate vraiment une généralisation des vidéos, photos pendant les concerts. En soi il n’y a rien de mal, rien du tout. J’en ai moi-même pris quelques-unes : 5 exactement, et même pas des artistes, je voulais capter l’énergie de la foule. Mais ce qui me choc et m’énerve particulièrement c’est quand je n’arrive pas à voir la scène tellement il y a d’écran levée vers elle. Les gars sont rentrés sur scène je ne voyais que des téléphones ! C’est quoi votre problème sérieux ? Tu rates tout le show en fait, on s’en fou de l’image que tu as avoir sur ton écran, ce qui compte c’est ce que tu vas véhiculer comme message derrière. Tu ne crois pas que si S CREW venait pour se faire filmer ou prendre en photo ils feraient juste les dédicaces ? Non, ils élaborent un show alors c’est pour que tu en profites pleinement, il y a un temps pour tout.

Sur ce que je conclurai par leurs propres paroles : « Ils filment mes concerts au lieu de les vivre ! ».

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Profitez-bien de la saison des festochs qui approche !

PS: les images ne sont pas libres de droit.

Qui a parlé d’Information-Communication ?

Comme vous le savez, ou pas d’ailleurs, je suis en deuxième année de licence à Lyon et j’étudie l’information-communication. Alors oui un mot composé c’est toujours classe à placer mais si on ne sait pas ce que ça veut dire on n’est pas rendu. Donc laissez-moi vous expliquer en quoi consiste cette licence. Ça aidera sûrement les futurs bacheliers un peu perdus et flippés (si si faites pas les innocents). Je précise juste que j’étudie à l’université Lumière Lyon 2 et que chaque licence info-comm a ses spécificités selon la fac où vous allez être (les cours seront différents etc.). Eh oui, parce que les universités ne dépendent pas de l’Etat directement donc il n’y a pas de programme imposé comme au collège ou au lycée : vive l’enseignement supérieur !

Donc info-comm c’est une licence qui vise à te former pour les métiers de l’information, le journalisme tout ça, et les métiers de la communication, événementiel, culture tout ça. Personnellement je suis plus intéressée par les métiers de la communication parce que j’aimerai travailler dans une ONG (mais c’est un autre sujet).

A Lyon 2, mon département (faculté) a misé sur 12 semaines de cours magistraux (CM) pendant le semestre et 10 semaines de travaux pratiques (TD). La particularité c’est que nos TD ne sont pas forcément en rapport avec nos CM. Ce qui fait qu’on a énormément de cours différents et donc pas mal de travail derrière. Ne t’en fais pas, ce sera rien de comparable avec une prépa hein mais c’est juste que la légende de « La fac c’est des branleurs », bah non, enfin pas à l’ICOM en tout cas. Evidemment y a toujours des malins pour valider leurs semestres tout en profitant du travail des autres pendant les travaux de groupes, mais bon tôt ou tard ils finiront par devoir s’y mettre ou arrêter l’université.

Parce que s’il y a bien une chose qui est vrai dans ma licence c’est : Le travail paye. En fait comme les examens des TD se font en contrôle continu, tu es obligé de travailler et c’est souvent là que tu assures le plus de points ! A l’ICOM, la plupart de nos TD nous obligent à faire des dossiers en groupe sur des sujets. Par exemple, aujourd’hui j’ai rendu un dossier de 15 pages et je suis passée à l’oral pour présenter un projet qu’on a monté de A à Z avec mon groupe. Et même si c’est ça peut être ultra pénible bah la charge de travail est largement supportable. Sauf si tu t’y prends comme un manche !

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Par contre les profs ont la fâcheuse tendance à donner les mêmes dates de rendus de dossiers ce qui donne à peu près toutes les deadlines la même semaine.

Pour ce qui est des CM, à l’ICOM ils sont évalués pendant la fameuse période de partiels aka les semaines de l’enfer. En gros tu as le plus souvent 2 semaines (1 semaine de vacances et 1 semaine de rattrapage des cours des profs) pour réviser 12 semaines de cours. Sachant qu’un chapitre fait en moyenne 5/6 pages Word. Tu mets ça à l’échelle d’un CM entier puis de 5… ça te fait une quantité giga importante de cours à réviser en beaucoup trop peu de temps.

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« Une vie… quoi ? Sociale ? Je suis en période de révision. »

Je te conseille donc de relire ton cours dès que tu l’as tapé, dans la journée comme ça tu actives ta mémorisation et ce n’est pas un luxe crois-moi. Tu dois te dire que c’est relou sur le coup mais pendant tes 2 pauvres semaines de révisions tu me remercieras 😉

Et enfin, last but not least comme on dit, les profs sont plutôt chouettes. Enfin on va dire que la plupart sont vraiment compétents. Evidemment il existe des profs qui bien que ultra spécialisés ne sont pas pédagogues du tout. Malheureusement ce genre de chose arrive de partout ! Mais en compensation il y a aussi, et souvent, des enseignants super ! Par exemple, j’ai eu la chance d’avoir certains profs qui m’ont permis d’avoir une nouvelle vision des choses. C’est dire ! Donc si vous avez la chance, que dis-je, l’honneur de venir étudier à l’ICOM, vous aurez droit à un superbe enseignement (et programme !). Si vous venez à Lyon 2 en Info-Comm vous aurez par exemple l’occasion de créer un livre de recettes numérique, et ça c’est pas donné à tout le monde ! 😉

Bon à savoir : ne faites pas attention à la gueule du campus, on s’y fait vite et honnêtement ça a son petit charme et ses avantages ! En plus, faites pas les difficiles, y a pleins de nouveaux bâtiments. Allez checker leur Instagram vous verrez que c’est pas si mal 😉

Bon allez je vous laisse je vais apprendre mes théories de la réception

Sauvagerie

« Sauvagerie (subst. fém.) : Condition des hommes antérieure à la civilisation dite évoluée. – CNRTL »

Jeudi soir dernier je suis allée en boîte avec mes amies. Ça faisait un an que je n’y étais pas allé. Il faut dire que les deux seules fois où j’y étais allée, l’ambiance était pas folle, le DJ pas fou du coup inévitablement je n’en avais pas un souvenir mémorable au point de vouloir participer à chaque soirée étudiante. Et puis j’ai l’impression qu’à chaque fois ça me fait le coup : je pars de l’appartement je suis à fond avec mes potes, puis une fois arrivée à la boîte les effets de l’alcool se dissipent miraculeusement et je réalise que de 1 ça pue (alcool, transpi’, vomi si t’es chanceux), que de 2 je n’aime pas la musique de boîte et que de 3 on est tous beaucoup trop collés à des inconnus pour que ce soit agréable.

Et pourtant jeudi soir j’y suis retournée, en soirée STAPS qui plus est ! Vous voyez les soirées STAPS on compare souvent ça au must have, en gros il faut en avoir fait une pour comprendre ce que c’est qu’une soirée étudiante. Dans un élan de folie j’ai accepté d’y aller avec mes amies – j’insiste sur le amiEs-. Et je n’ai pas regretté loin de là, tout était super et mon alcoolémie a conservé un bon taux pendant très longtemps ce qui m’a permis d’oublier tous les petits détails cités plus haut.

Cependant, il y a un truc qui m’a dérangé, profondément. Vous voyez, je sais très bien ce qu’il se passe dans les boîtes, je ne suis pas aveugle. Il est très facile de déceler le comportement d’un Homme lorsque ses pulsions de vie (coucou Freud) le prennent. Et parfois, cet être humain, qu’il soit de sexe masculin ou féminin est trop aveuglé par ces dites pulsions pour voir que l’être humain en face de lui n’a pas du tout cédé à ses pulsions de vie, lui. Alors oui des quiproquos sont vite arrivé, et cela n’a rien de méchant, ça ne blesse personne en temps normal, il suffit juste d’établir une discussion claire et nette sur vos intentions mutuelles. Bref, là n’est pas le sujet. Le point où je veux véritablement en venir c’est quand, un individu cède a ses pulsions de vie sans penser aux conséquences et dans le seul but de ses satisfaire rapidement.

Jeudi soir, pour ma part c’était un jeune homme. Je dansais tranquillement dans la foule avec mes amies. Non je n’étais pas sur un podium, non je n’avais pas une mini-jupe, non je n’aguichais personne et quand bien même ! (qu’on arrête un peu avec la moralisation de la victime sous prétexte qu’elle avait un comportement qui l’avait « cherché », ça va me rendre folle). J’ai soudain senti quelqu’un me mettre une main aux fesses. Mais ce n’était pas une simple main, c’était encore pire. Déjà lorsque qu’un inconnu se permet de toucher ton corps d’une manière inapproprié c’est inacceptable mais alors là c’était la première fois que je vivais ça. Le plus triste c’est que j’en viens à hiérarchiser des mains aux fesses mais passons…

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Never do that again

Généralement je ne réagis pas à ce genre d’attouchement (oui s’en est), au final c’est rentré dans la norme. Tu vas en boîte tu es susceptible de te faire toucher les fesses et c’est tout ! (malheureusement). Mais là, c’était plutôt une fouille corporelle plutôt qu’une main. Je me suis tout simplement fait palper sans pression au milieu d’une centaine de personnes. Et je peux vous dire que lorsque quelqu’un vous touche comme si vous étiez sa propriété, comme si vous étiez qu’une vulgaire poupée gonflable, ça fait drôle, très drôle. Tu te sens agressé, que ce soit une main au cul ou plus grave encore, parce que ton corps t’appartient à toi et qu’on vient de le toucher sans ton putain d’accord.

Perso si j’avais eu plus de courage je me serais retourné pour lui en mettre une en plein milieu de la boîte. Et d’un côté je suis contente de ne pas l’avoir fait car comme ça je ne lui accorde pas l’importance qu’il ne mérite même pas. Mais d’un autre… bordel pour qui il se prend ? Ça m’énerve au plus haut point ce genre de comportements si répétitifs qu’on s’y habitue parfois. A croire que c’est devenu normal…

Alors la prochaine fois je serai plus intelligente et au lieu de succomber à la folle envie de lui foutre ma main dans la gueule, je lui décrocherai mon plus beau regard détaché-condescendant en ajoutant juste « T’es tellement pathétique ». Tu vois le genre ? En plus avec un peu de chances ces petits copains assisteront à la scène et ça, ça n’a pas de prix. Le mépris est le meilleur des traitements, particulièrement pour ce genre de choses. Tu restes digne même si au fond de toi tu as envie de hurler.

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PS : Par contre si il commence à être insistant là c’est mon poing direct 🙂

4 plus ou moins bonnes astuces pour courir

Avec ce titre racoleur je t’ai alpagué j’espère ! En vrai, avant je détestais la course à pied. J’ai couru 10 minutes autour d’un lac et j’ai décidé du sort de ce sport en 1 fraction de seconde : pas pour moi, rendez-moi mes 10 minutes bordel ! Et cette année, après quelques essais… j’y ai pris goût. Comme quoi tout le monde peut changer d’avis, même moi la fille la plus butée du monde en matière de sport.

Alors si toi aussi t’en as marre que tous tes potes te disent que c’est comme une drogue après, que t’es le ou la dernière de ta bande à ne pas courir : voici 5 astuces pour toi 🙂

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C’est rigolo mais sans intérêt
  1. L’énergie à revendre

C’est tout con mais ce qui m’a vraiment motivé ça a été la possibilité d’expulser toute mon énergie dans un sport pendant un certain laps de temps. En début d’année, j’ai pris une décision assez radicale et dure à assumer ce qui m’a fait pas mal de peine et de stress. D’ailleurs le stress je l’emmagasinais depuis quelques mois lorsque je réfléchissais à cette décision. Du coup comme je ne pouvais pas hurler et tout extérioriser en pleine ville, j’ai dû trouver un autre moyen. Et ce moyen ça a été la course. Déjà qu’il faisait chaud à Lyon en septembre mais alors pour quelqu’un qui a dû mal à courir c’était l’apocalypse. Et c’est là que j’ai développé des stratégies : comme je bossais mes cours et la fac la journée je ne pouvais pas courir et je me chargeais d’énergie et de stress. Et ce n’est qu’à la fin de la journée, après que la chaleur soit retombée, mes cours laissés de côté que je sortais et courais. C’était comme une délivrance, je rentrais il faisait nuit, j’avais chaud et je pouvais apprécier pleinement ma douche bien méritée et ma petite salade de tomate/mozza.

  1. Ballec du rythme

Non en vrai pas ballec totalement parce que c’est important. Mais je sais que je ne pouvais pas supporter les gens qui me disait « Trouves ton rythme nieunieunieu » et j’en passe. Ce genre de phrase, souvent prononcées gentiment mais interprétées haineusement sont ton pire ennemi. Les coureurs donnent l’impression d’avoir réponse à tous tes problèmes de courses à pied. Un coup c’est que tu ne montes pas assez les genoux, de l’autre parce que tu inspires pas de la bonne manière etc. Ils ne nous donnent pas le temps de souffler ceux-là ! Et pourtant, quand je me suis mise à courir je l’ai dit à personne histoire de pas me faire emmerder par les conseils qui me passent par-dessus la tête lorsque j’essaye juste de survivre à 15 minutes de course. Et au final mon rythme je l’ai trouvé tout seul, enfin il s’est trouvé lui-même, je n’en n’avais même pas conscience. C’est comme ce qu’on te dit sur l’amour : « Ça vient quand tu t’y attends le moins », tout pareil pour le rythme et le souffle : tu ne t’en rends même pas compte.

  1. La playlist de la mort(adelle)

Autant vous dire que sans ma playlist « Running » je ne courrais pas (oui j’ai appelé ma playlist de course « Running », pendez-moi). Il n’y a que ça qui me motive… et aussi la destruction de ma cellulite qui fond très vite dès que je garde un rythme de 1H de course par semaine voir 1H30. Mais là n’est pas le sujet !

La clé de la motivation c’est le son que tu vas envoyer dans tes oreilles via tes écouteurs ou ton casque. C’est aussi simple que ça, si tu mets une musique un peu molle ça va pas de donner envie de traîner ton vieux corps sur quelques kilomètres. Tandis que si tu mets un bon son bien pêchu, c’est garanti que tu courras plus de 15 minutes. Déjà parce qu’il est prouvé que certaines musiques avec des basses assez fortes (ça fait un peu oxymore qui comme ça) accélères ton rythme cardiaque et donc ton corps entier va se cadencer au rythme de ta musique. C’est d’ailleurs pour ça que quand tu entends Uptown Funk de Bruno Mars tu peux pas t’empêcher de remuer les doigts ou taper du pied.

Perso j’écoute des musiques encore plus motivantes. Tu vas retrouver deux genres principaux dans ma playlist de course à pied : le rap et l’electro. Pour ce qui est du rap j’ai ma préférée évidemment : Jusqu’au bout – S Crew. Déjà les paroles sont ultra motivantes et puis le son en lui-même envoi du pâté quand tu cours ou fait du sport 🙂 Et pour l’electro c’est incontestablement On my Mind de Don Diablo. L’idéal c’est d’avoir une playlist remplie de titres qui vous donnent direct envie de bouger ou de foncer tête baisser en mode « laissez-moi passer ! ».

N.B : Vous serez gentil de ne pas mettre à fond et faire attention à son environnement !

  1. Ne te compare pas

Personnellement avec la tendance healthy sur YouTube et Instagram j’ai vite remis en question mon mode d’alimentation et mon rapport au sport. Grave erreur je vous le dis ! Cela n’a fait que me créer des complexes, des questionnements débiles etc. Alors que je mangeais varié, bio, sain et tout, je me suis mise à juger ma consommation sur des critères qui m’étaient imposés par les tendances actuelles. Et au final ça ne m’a jamais aidé à me mettre au sport. Du coup c’est quand j’avais envie de me recentrer sur moi-même et me découvrir que j’ai vraiment commencé à courir. Non pas parce que tout le monde autour de moi le faisait, non pas parce que c’était mieux pour mon physique ou quoi. Juste parce que j’avais envie de me dépasser et de découvrir de nouvelles sensations. Et maintenant je ressens le besoin d’aller courir quand j’ai trop de pression ou quoi. Donc si je dois vous donner un dernier conseil c’est : ne vous comparez pas, faites ça pour vous et vous seul(e).

Après, chacun a ses techniques, ses sources de motivations. Personnellement je sais que regarder des filles en bikini sur une plage sur Instagram ne va pas m’aider à me bouger le cul mais plutôt me faire sentir mal. Chacun est maître de son corps.

13 reasons why

Il y a une semaine, allongée comme un déchet sur mon lit j’ai commencé le nouveau bébé de Netflix, je parle bien sûr de la série produite par Selena Gomez : 13 reasons why. Ça faisait déjà un moment que j’avais vu le teaser et que je l’attendais. Et comme j’avais du temps libre en ce long dimanche lyonnais pluvieux, je me suis lancé. Sans vous mentir j’ai engloutit 5 épisodes d’affilé, chacun d’environ 55 minutes. Autant vous dire que j’ai accroché, un peu, juste un peu…

Pour vous contextualiser un peu, la série tourne autour du suicide d’une jeune lycéenne et des 13 cassettes audio qu’elle a laissées. On suit le dérouler des cassettes via le personnage de Clay, un lycéen introverti et un peu asocial. On comprend vite que lui et Hannah, la fille qui s’est suicidé ont eu une histoire assez compliquée. Chaque cassette est dédiée à un lycéen en particulier qu’elle accuse d’être la cause de son suicide. On comprend au fil de la série que plusieurs histoires s’entremêlent et que les relations sociales entre adolescents sont parfois cruelles, vraiment. Les cassettes sont passées d’un personnage à l’autre pour que chaque « raison » du suicide d’Hannah prenne conscience de ses actes et des conséquences qu’ils ont eu sur la vie de l’adolescente. On comprend dès le début que Clay est le dernier des 13 à écouter les cassettes.

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Clay et Hannah

Vous l’avez sûrement compris avec le nombre d’épisodes engloutit en une après-midi, cette série m’a directement parlée. Même si Netflix m’a habitué à une esthétique très spéciale pour chaque série depuis quelque temps avec leurs nouveautés, celle-ci ne mise pas sur ce côté-là. Ce qui m’a touché dans cette série c’est le personnage de Clay dans lequel parfois je me reconnais mais surtout celui d’Hannah, avec lequel j’ai quelques similitudes. Pas de soucis, je ne pense pas au suicide mais je me retrouve dans son parcours et l’évolution de sa psychologie. Cette série est tellement humaine, elle dépeint la réalité des relations adolescentes, la complexité de l’évolution humaine, la difficulté de la vie. Il y a aussi la bande sonore qui est juste géniale. En gros c’est tout ce que j’aime rassemblé en 13 épisodes. J’ai parfois l’impression que certaines musiques sont cousues à la narration. Tout colle parfaitement. (Mention spéciale pour l’artiste Hamilton Leithauser)

Ce qui m’a réellement surprise aussi c’est la promotion de cette série. Selena Gomez en a fait part sur son Instagram, Netflix a lancé un teaser plus qu’alléchant où on a qu’une envie c’est de savoir ce qui est arrivé à Hannah Baker. Mais le plus surprenant c’est la plateforme mise en place par Netflix et les colis qui ont été envoyés aux influenceurs. En gros, Netflix a mis en place un site où il rassemble l’interface du téléphone portable d’Hannah avec toutes ses photos, ses messages, ses contacts etc. On peut même appeler les numéros ! Pour ce qui est des influenceurs, Netflix a envoyé à certains un colis avec un vrai smartphone, un chargeur sur le même principe que le site.

En bref, si vous avez entendu de 13 reasons why et que cela vous a interpellé, foncez la voir. l’humain dans toute sa magnificence et sa monstruosité. Âmes sensibles s’abstenir et je rigole vraiment pas en disant ça.

Bouffée d’air

Il y a de ça 1 an et demi j’ai commencé à pratiquer la plongée en club avec un ami. J’étais dans une période ma vie assez spéciale. Je commençais à remettre beaucoup de choses en question, à m’interroger sur l’année à venir, celle du Bac, la fameuse !

Pour comprendre un peu mieux, j’ai grandi dans une maison en face d’un lac. Et quand je vous dis en face c’est que je faisais 50 mètres et je me retrouvais à piquer une tête. L’eau a donc toujours été un élément à part pour moi. J’ai appris très tôt à nager, l’été je passais la moitié de la journée dans l’eau, en bref c’était ma safe zone. Un endroit dans lequel je me sentais parfaitement à l’aise et où je semblais appartenir. Je suis sûre que vous avez une connexion forte avec quelque chose, qu’il vous définit en quelque sorte, que vous avez dans la peau. Pour certains c’est jouer d’un instrument, d’autres c’est la peinture ou le chant, pour moi c’était être dans l’eau.

J’ai donc décidé d’apprendre à plonger histoire de me rapprocher encore un plus de cet élément. J’ai effectivement appris à plonger, dans une piscine, puis dans un lac, puis dans la mer, puis dans la nuit. Et à chaque fois que j’enfilais mes palmes, que je sentais ma combinaison se gonfler, j’avais l’impression que l’eau m’engloutissait littéralement. Que je ne faisais qu’un avec elle, qu’elle était le prolongement de mon corps. Et je suis sûre que si vous avez cette forte connexion avec quelque chose vous comprenez parfaitement ce que j’essaye d’expliquer. Les sensations sont justes différentes. Un musicien va apprécier sentir vibrer son corps à mesure que le son se déverse. Pour moi, c’était sentir mes sens à la fois s’aiguiser et se calmer, c’était entendre la musique de chaque bulle qui remonte à la surface, c’était désobéir aux règles terrestres et appartenir l’espace de quelques minutes au monde marin. Et c’est ce sentiment d’appartenance qui me manque chaque jour. Parce que la plongée c’est un sport (si si faites en vous comprendrez) individuel qui se pratique en commun. Tu ne peux pas plonger seul, alors tu fais forcément partie d’un club. Et lorsque tu commences à partager des moments aussi intimes que ceux-là, inévitablement tu crées des liens très forts.

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Pourquoi « intime » ? Parce que déjà tu vas dans un élément qui n’est pas naturel pour ton corps, auquel tu n’es pas fait. Et quand tu te rends compte qu’avec toi il y a 2 ou 3 personnes qui voient ce que tu vois, sentent ce que tu sens, une connexion se fait. Ensuite il y a aussi une question de confiance. Quand tu plonges, tu veilles sur les autres et ils font de même. Tu mets ta vie entre les mains de ceux qui t’accompagnes. Et c’est ce qui fait que tu partages des moments indescriptibles avec ces personnes.

Alors quand j’ai dû quitter tout cela pour partir vivre et étudier à Lyon, ça a été un déchirement. Et quand j’ai cherché à replonger avec un club lyonnais j’ai vu que l’alchimie n’était pas présente. Que mon ancien club était comme une famille et que ce n’était pas de si tôt que j’allais pouvoir retrouver toutes ces sensations si familières.

Alors j’ai hâte, hâte de pouvoir un jour plonger à nouveau. Hâte d’entendre ma respiration de Dark Vador, de galérer à enfiler ma combinaison, de me les geler dans un lac à 7°… Si vous saviez comment cela me manque. Quand je plonge c’est comme si je me révélais à moi-même, et c’est sûrement les moments où je suis le plus moi. Juste un corps et un esprit enfermé à l’intérieur qui s’échappe par des bulles.

Je vous souhaite à tous de connaître ce sentiment de plénitude que ce soit dans n’importe quelle activité. Faites ce que vous aimez et ce qui vous rapproche le plus de vous même. C’est comme un miroir, la réalité ne te permet pas toujours d’être entièrement toi, et si une quelconque chose peut te faire toucher ton reflet fait le, fonce.

Société complexée complexante

« Sans aucun complexe la la la la ». Ouais bah non il ne suffit pas de chanter pour que tout s’envole par magie, je suis désolée.

Sur cette introduction pleine de joie et de bonne humeur je voudrais aborder un sujet qui me tiens à cœur (héhé ça rime), vous l’aurez compris dans le titre : les complexes. On connait tous quelqu’un qui se lamente sur la taille de ses hanches, ou de son nez, si ce n’est pas nous ! Moi-même j’ai longtemps complexé sur la taille de mes pieds, puis sur mes genoux, en passant aussi par mon postérieur…

Et c’est par là que je veux commencer. Un complexe n’est jamais fixe. Jamais. Ça a commencé par mes genoux, puis mes pieds etc. Et parfois ça passe d’une partie de mon corps à une autre. Donc déjà commencez à vous dire que c’est une fixation mentale bien plus qu’une anomalie physique. Déjà il n’y a pas d’anomalie selon moi, enfin ça n’existe pas. L’anomalie peut se définir déjà par la composition du mot en lui-même. Anomalie fait référence à quelque chose qui s’écarte de la norme. Or, il n’y a pas de norme physique, du moins la seule serait d’avoir deux yeux, un nez, une bouche, des oreilles, 4 membres qui poussent de notre tronc et basta ! C’est comme cela que l’être humain est constitué dans sa première forme. Alors, mis à part des handicaps physiques qui, là, certes n’auraient pas dû se produire au moment du développement du fœtus (oui je remonte aussi loin), il n’existe pas d’anomalie physique. Attention, je ne suis pas en train de dire que le handicap physique est une hérésie, quelque chose de dégoûtant etc. Non je parle d’anomalie au sens biologique simplement. Et ça ne veut en aucun cas dire que les handicapés physiques sont dispensés de cette règle des complexes. Selon moi il n’y a pas de quoi avoir honte ou être complexé par notre corps. Notre corps est l’enveloppe de notre âme. Imagine un peu que je prenne ton âme et que je la transpose dans un caillou, ou une feuille d’arbre, comme ça en un claquement de doigts, c’est pareil. Même si notre corps est notre apparence physique, la seule forme visuelle que quelqu’un peut apercevoir de nous-même, ce n’est pas votre être dans votre entièreté. J’insiste !

Donc maintenant que tu sais qu’il n’y a pas de raisons rationnelles et naturelles d’être complexé(e), passons au côté artificiel : les standards de beauté. Depuis la nuit des temps il existe dans standards de beauté, c’est aussi vieux que la présence de l’homo sapiens socialisé sur cette Terre. On a tous en tête les canons du Roi Soleil : peau pâle, joues roses, mouche sur la joue et beaucoup de formes. Ça n’a plus rien à voir avec ceux d’aujourd’hui ! Ça me désole profondément de voir que ces standards établis sur des conventions artificielles prennent le dessus sur la majorité de la population. Dans notre société de consommation hyper-mondialisée, il est tellement facile d’absorber bêtement l’influence de certaines personnes. Et les plus gros responsables sont les réseaux sociaux. Instagram, par exemple, diffuse les photos de millions de personnes chaque jour. Et pourtant qu’elles sont celles qui vont être le plus vues ? Celles qui correspondent aux critères établis par certain(e)s influenceurs(ses). On assiste à une vaste hiérarchisation des valeurs physiques : il faut avoir la taille de plus en plus fine, les fesses de plus en plus bombées et les lèvres de Kylie. Ô désespoir quand je vois toutes ses personnes faire des fixettes sur leur attributs physiques parce qu’elles ont été assaillies, limites harcelées, par ces images parfois retouchées de stars. Ça m’agace de voir que le diktat de la beauté a pris le pas sur la personnalité.

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Be a Frida

Alors si je devais vous dire quelque chose de fondamental c’est d’arrêter de vous comparer. Arrêtez tout, arrêtez même les réseaux sociaux une semaine histoire de voir à quel point toutes ses règles physiques sont absurdes et que vous vous en sortez très bien sans ces photos. Parce que ce que tu vois en toi qui ne te plaît pas n’est pas ce que les autres voient de toi. Tu vas peut-être envier les jambes fines de cette fille mais peut être qu’elle, elle va baver sur tes formes parce qu’elles souffrent de troubles alimentaires. Il ne sert à rien d’envier une qualité physique d’une personne parce que peut être que toi tu la possède déjà sans t’en rendre compte ! Et peut-être même que c’est ce sur quoi la personne complexe ! Par exemple, prenons Frida Kahlo, plutôt atypique comme demoiselle avec son quasi mono sourcil ! Et bien même si le mono sourcil, autant chez les hommes que les femmes, n’est pas du tout attrayant, Frida Kahlo a ce petit quelque chose en plus, c’est indéniable. Donc stop le focus sur ce que tu n’as pas, soit fière de ton corps, tu n’en as qu’un et il t’appartient.

Je reprendrai donc la structure de Bourdieu pour parler de la société actuelle. Cette fois-ci, en plus de vivre dans une société structurée structurante, nous vivons aussi dans une société complexée complexante.

Embrace yourself